14
mai
14H39

Louis Burton (Bureau Vallée) complète le podium !

Six mois presque jour pour jour après son démâtage sur la Transat Jacques Vabre survenu à peine dix heures après le départ de la course, Louis Burton a signé, ce samedi 14 mai à 13h41’15, une très belle troisième place sur la 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race. Une place dont il s’est emparé 120 milles avant le passage du way-point Gallimard, mercredi matin (après le retrait de la course de Thomas Ruyant - LinkeOut), et qu’il a défendue avec panache jusque dans les derniers milles malgré les attaques répétées de Nicolas Lunven Banque Populaire) et Isabelle Joschke (Team MACSF). Le skipper de Bureau Vallée, qui a connu un début de course perturbé en raison d’un casier de pêche qui l’a contraint à coucher son bateau face au vent pour réussir à repartir lors de la première nuit, a ensuite effectué un retour en force, exploitant parfaitement le potentiel de sa machine. Une machine avec laquelle, en préambule de la course, il a remporté le Défi Pom’Potes et qui a, pour mémoire, subi, l’hiver dernier, quelques améliorations au niveau du poids, de l’ergonomie et du confort à bord avec notamment un lit et le support de cuisine réalisés en composite de fibre végétale et résine bio-sourcée. Son temps de course : 5 jours, 23 heures, 01 minute et 15 secondes. Son écart au premier : 1 jour, 12 heures, 13 minutes et 45 secondes. Son écart au précédent : 20 heures et 58 minutes. 

Louis Burton (Bureau Vallée) : 

« C’est sûr qu’on est satisfait pour le collectif (les équipes du bateau et de Bureau Vallée puis les sponsors). Quand on a démâté dans la Transat Jacques Vabre avec Davy (Beaudart), très vite on s’y est tous remis. Il fallait vraiment y croire parce qu’il y avait vraiment beaucoup de choses de cassées et qu’en plus, forcément, on avait pris un gros coup au moral. Je n’avais renavigué que quatre-cinq fois avant de m’aligner au départ de la course. On a gagné les runs Pom’Potes tous ensemble en préambule de l’épreuve et là, je leur ramène une troisième place. C’est super. Je suis super content pour tout le groupe. Je n’avais jamais fait de podium sur une course « format court » en IMOCA. 1 200 milles, c’est du super sprint. Moi, je n’ai pas fait de Figaro avant. Je découvre un peu ce rythme-là, vraiment effréné. En plus, sur cette Guyader Bermudes 1000 Race, on a eu tous les types de mer et tous les types de vent. Ça n’a jamais laissé le temps de dormir, ni de bricoler d’ailleurs.

Nico (Lunven) m’a bien mis sous pression. Il a un bateau à dérives qui date un peu mais qui avait été super bien optimisé par Damien Seguin, son précédent propriétaire. Il l’a mené vraiment de manière remarquable, sans jamais sortir du cadre, mais toujours avec une vraie précision de nav et de vitesse.  Tu sens que c’est un grand marin. J’ai commencé la course en prenant un casier dès la première nuit. J’étais très énervé au moment où ça m’est arrivé parce que ça se passait bien. J’étais un peu plus rapide que Charal sur l’allure au départ. J’étais en train de le passer et d’un coup, tout s’est arrêté. Après, j’ai aussi eu un envoi de spi qui ne s’est pas très bien déroulé. Ça s’est transformé en galère avec, à la clé, deux heures et demie de perdues. Ensuite, c’est parti par devant. Charlie Dalin va hyper vite. Si tu ne le croches pas à la culotte au démarrage, en général, tu ne le revois plus. Le fait d’avoir pu remonter la flotte et d’avoir fait ce match à la fin avec Banque Populaire, c’est super. »