Mots du bord 14/05
Antoine Cornic (EBAC Cornic) : « Plus d’hydro »
« Pour l'apéro hier soir, je me suis offert un petit Bourgogne… ah non, ce n’était pas ça ! En fait, c’était 30 nœuds du vent, de l'eau salée et une côte espagnole, comme d'habitude, truffée de bateaux. J’ai donc passé mon temps sur les écoutes pour éviter tout ça, tout en enchainant des virements de bord pour gagner vers le nord. En guise de dessert, j’ai tapé une planche de bois (il y en a partout). Je n’ai donc plus d'hydro, et je n'ai plus d'hélice de rechange. On va faire à l’ancienne, au moteur, mais je n'aime pas ça ! Arrivée demain. En attendant, j'embrasse la mer pour vous ! »
Alan Roura (Hublot) : « Pas facile de voir les bateaux à dérives plus à l’aise »
« On fait route vers Brest. Ça ne va pas être une route directe, mais ça fait du bien au moral car les dernières 24 heures n’ont pas été rigolotes. Du près, du près, et encore du près ! Je sais que ce ne sont pas des conditions pour le bateau, ça ne l'a jamais été, mais je ne pensais quand même pas faire autant de près sur une course aussi courte. Ce n’est pas la première expérience dont j’avais rêvé, mais au moins ça permet tout de suite de voir les choses à travailler sur moi et sur le bateau. J’ai 23 nœuds de vent. La mer n’est pas terrible mais ça passe. J’essaye de trouver la bonne allure. Je passe mon temps à régler, à essayer de trouver un minimum de performance en plus. Il reste encore quelques milles pour jouer, même si ce n’est pas facile de voir les bateaux à dérives plus à l’aise. C’est un bon entraînement, il faut prendre ce qu’il y a à prendre. J'apprends, je comprends de plus en plus le bateau. Je sors le positif de tout ça… Mais vivement le portant dans les alizés ! »