Avec les skippers, les éditions Gallimard reprennent la mer
Après le voyage transatlantique entre la Bretagne et New York, le prélude du Vendée globe et la Vendée Arctique, les éditons Gallimard s’associent à nouveau avec la course. En partenariat avec Sea to See pour la Guyader Bermudes 1000 Race, un atelier d’écriture rassemble skippers et auteurs qui ont été invités à rédiger à propos d’un thème : la liberté. Leurs travaux communs seront publiés tout au long de l’évènement, sur le site internet et les réseaux sociaux de la course.
Les uns ont fait de leur existence une multitude d’aventures iodées et océaniques, les autres sont coutumiers de décrire l’attitude des hommes, l’environnement qui les entoure et les turpitudes que cela induit. Il y a, entre les marins et les auteurs, entre course au large et littérature, des passerelles évidentes dans ce qu’ils révèlent, dans les doutes qu’ils domptent et l’émerveillement que cela peut susciter.
La liberté, un thème inspirant
La maison d’édition Gallimard, sous l’impulsion d’Érik Orsenna, membre de l’Académie française, aime tisser des passerelles entre ces deux mondes, entre ces aventuriers des mers et des mots. Elle était associée à la dernière édition de la Guyader Bermudes 1000 Race, puis à la Vendée-Arctique-Les Sables dont le travail avait fait l’objet d’un ouvrage, ‘Prélude au Vendée Globe’. La feuille de route n’a pas changé : faire plancher des auteurs et des skippers autour d’un thème et laisser libre court à leur imagination.
La course, la première de la saison 2022 pour les skippers IMOCA et la première en solitaire depuis le Vendée Globe, est propice à reprendre la plume. Le thème ? La liberté, celle qui semble poindre à l’horizon, celle qui guide les marins et fait oublier les turpitudes de la terre, celle qui s’offre comme un océan de mouvements et d’opportunités. Parmi les auteurs qui ont pris part à cette initiative aux côtés d’Erik Orsenna, figurent Olivia Rosenthal, autrice d’une dizaine de fictions, Yannick Haenel, vainqueur du Prix Interallié en 2009, André Velter, auteur de poésie, ou encore Pierre Assouline, de l’Académie Goncourt.
Un ‘Trophée Gallimard’
En parallèle, plusieurs marins ont aussi pris la plume, dont le vainqueur de la dernière Transat Jacques-Vabre, Thomas Ruyant, ainsi que Giancarlo Pedote et Damien Seguin. Deux « bizuth » en IMOCA et en solitaire, Sebastien Marsset, Denis Van Weynbergh et Benjamin Ferré, se sont également prêtés à l’exercice. Leurs textes seront publiés régulièrement sur le site internet de la course et diffusé sur les réseaux sociaux.
Mais l’association Guyader Bermudes 1000 Race – éditions Gallimard ne s’arrête pas là. En effet, après avoir mis le cap vers le nord-ouest du Portugal, ils devront contourner une balise, un ‘point de passage’ : « le way point Gallimard ».
« Puisque la mer est source de toute vie, mieux vaut toujours, et encore, repartir sur son dos. Et tendre l’oreille, pour écouter ses dernières nouvelles (même si pas toujours rassurantes). Et regarder l’horizon, pour s’agrandir. Et revenir, un jour, pour raconter. » Erik Orsenna de l’Académie Française
Ils ont dit
Antoine Gallimard, président des éditions Gallimard : « Comme Saint Exupéry a cherché sa liberté dans les airs et loin des hommes, le marin éprouve au large la plénitude d’un sentiment profond de sa condition. Le voyage n’est pas une fuite du monde, mais tout le contraire, la voie royale pour vivre ensemble.»
Gwen Chapalain, gérant Sea to See et organisateur de la Guyader Bermudes 1000 Race : « Notre sport fait rêver. Il permet de créer des émotions visuelles mais aussi imaginaires. Cela, Antoine Gallimard l’a bien compris et depuis longtemps. C’est pourquoi il continue de s’impliquer autour de nos organisations maritimes et plus spécifiquement de la classe IMOCA qui offre la possibilité d’évoquer à la fois le sport, l’aventure maritime, les océans ou encore la liberté d’être en mer. C’est d’ailleurs cette dernière thématique qui a été choisie dans le cadre de cette 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race. Nous sommes très heureux que les marins comme les écrivains de la maison d’édition Gallimard répondent présents et prennent la plume. Tous sont bien conscients que l’écriture est un mode spécifique de la création esthétique. Qu’elle est aussi un moyen de communication pratique et puissant, fondement de notre organisation sociale, moteur du développement des connaissances. Qu’elle est également, dans le contexte qui nous concerne, un prétexte pour créer du lien entre des personnes qui vivent intensément leurs passions. »