14
mai
14H53

Nicolas Lunven (Banque Populaire), 4e et premier bateau à dérives !

Le skipper de Banque Populaire, qui disputait sa première course en solitaire à bord d’un IMOCA, est parvenu à jouer dans le « Top 5 » quasiment tout au long de la course. Une sacrée réussite conclue ce samedi à 14 heures 30 minutes et 50 secondes, à l’issue de 5 jours, 23 heures et 50 minutes de course. Son écart au premier : 1 jour, 13 heures et 03 minutes du vainqueur. Son écart au précédent : 49 minutes et 35 secondes. Pour mémoire, le Vannetais de 39 ans, qui remplace Clarisse Crémer enceinte, avait pris en main son monocoque mi-avril. Deuxième après une heure de course, 4e au Fastnet et 6e au way-point Gallimard, il est parvenu à tenir la dragée haute aux foilers. De quoi débuter cette nouvelle aventure en faisant le plein d’enthousiasme !

 

Nicolas Lunven (Banque Populaire), quatrième de la Guyader Bermudes 1000 Race :

« J’ai pris beaucoup de plaisir, je me suis bien amusé. Je n’ai pas eu d’ennui, ce qui a aussi contribué au fait que je puisse m’amuser plutôt que bricoler. Tout a bien démarré dès le départ en rade de Brest dimanche dernier. Je suis bien parti, ce qui m’a permis de m’extirper de la flotte, d’être tout de suite dans le bon wagon, dans le match. Ensuite, la vie a toujours été un petit peu plus facile par devant. Je n’ai pas du tout le bateau le plus rapide de la flotte alors forcément certains sont revenus. J’ai fait ma course à mon rythme. Je trouve que j’ai plutôt bien navigué, parfois en étant peut-être top prudent, trop conservateur, mais c’était aussi ma volonté de ne pas faire trop de bêtises. Quand on est allé prendre le front en descendant, on a quand même eu du vent fort. J’y suis allé un peu cool pour ne pas prendre de risques. J’ai navigué simplement, proprement et il ne m’est pas arrivé de bricole. 

Ça fait un beau match ! Je suis quatrième, c’est un peu inespéré. Je ne pensais pas du tout à ça, je suis super content. Quand on est arrivé au ‘way-point’ Gallimard, je ne pensais qu’à sécuriser ma place pour que ça ne revienne pas par derrière mais le contexte a été plutôt favorable. Il y a eu du vent faible et avec mon bateau à dérives, je n’étais finalement pas si malheureux que ça, voire même par moments plutôt plus à l’aise que ceux de devant. Ça m’a permis de revenir sur eux, de les doubler et une fois en tête, je suis sorti de la dorsale avant eux et j’ai attrapé du vent avant eux. Même s’ils vont quand même un peu plus vite, ils n'ont pas réussi à me reprendre le terrain que j’ai gagné hier après-midi et hier soir et c’était un peu inespéré. 
J’ai appris plein de choses. Même si j’avais déjà fait pas mal d’IMOCA, faire du solitaire c’est quand même autre chose. C’est important de savoir où placer le curseur en termes de prise de risques, de performance, d’engagement. C’est un plan sur lequel j’ai beaucoup appris. C’était aussi intéressant de jouer un petit peu. Il y avait pas mal de coups stratégiques à faire. Il s’est passé pas mal de trucs, on ne s’est pas trop ennuyé. Ça faisait en fait très longtemps que je n’avais pas fait de solitaire, je ne suis pas trop rouillé ! Je me suis un peu cru sur une étape de La Solitaire du Figaro ».