Rafales d’arrivées en vue !
Après les arrivées de Charlie Dalin (Apivia) et de Jérémie Beyou (Charal), respectivement premier et deuxième de cette 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race, celles de leurs concurrents vont se succéder en cascade à partir de la fin de matinée de ce samedi et jusqu’à demain soir. Le prochain marin attendu est Louis Burton (entre 11h et 12h). Le skipper de Bureau Vallée, qui a légèrement creusé l’écart sur ses deux poursuivants directs la nuit dernière, devrait en effet arracher la troisième place de l’épreuve, à moins d’une avarie ou d’un retournement de situation à l’approche des côtes Finistériennes.
Les ETA (estimations d’heures d’arrivées) du peloton ont glissé doucement mais sûrement depuis hier. Alors qu’hier soir, le trio Louis Burton – Nicolas Lunven (Banque Populaire) – Isabelle Joschke (Team MACSF) était encore attendu au lever du jour ce samedi, c’est finalement désormais en toute fin de matinée, voire à la mi-journée qu’ils sont espérés sur la ligne d’arrivée, au large de la pointe Saint-Mathieu. « L’ensemble de la flotte évolue au près dans un flux de nord-est. Les marins tirent des bords dans un vent modéré (entre 10 et 12 nœuds en moyenne). C’est pour cette raison qu’ils ne sont pas très rapides actuellement », analyse Christian Dumard, le consultant météo de la course. Et les vitesses de progression des bateaux ne vont pas forcément s’améliorer dans les derniers milles puisque le vent devrait avoir plutôt tendance à mollir en mer d’Iroise. « Les conditions vont surtout devenir de plus en plus irrégulières. Cette instabilité ne sera pas facile à gérer pour les coureurs qui ont naturellement déjà cumulé beaucoup de fatigue à ce stade de la course », ajoute Christian. De fait, voilà près de six jours que le gros du peloton est en mer. Certains ont forcément réussi à garder davantage de lucidité que d’autres, et cela se ressent. Louis Burton, notamment, a fait preuve de clairvoyance la nuit dernière, accentuant ainsi son avance sur Nicolas Lunven et plus encore sur Isabelle Joschke. Pour preuve, le Malouin qui comptait 4,6 et 7,9 milles de bonus sur ses deux rivaux hier soir à 20 heures, affiche un matelas de 10 et 20 milles sur eux, ce matin.
La concentration de mise jusqu’au bout
« On sait qu’aux abords de la baie d’Audierne, il peut toujours se passer des choses mais compte-tenu de l’heure à laquelle le premier groupe du peloton va atterrir sur la pointe Bretagne, les risques de surprises sont toutefois assez limités », assure le spécialiste météo. Dans ce contexte, Louis Burton pourrait donc assurer sans trop de problème sa place sur le podium. Reste que l’expérience a cependant montré qu’en course au large, tant que la ligne n’est pas franchie, il convient de rester prudent. C’est d’autant plus vrai que certains, à l’image de Benjamin Dutreux (Guyot environnement – Water Family) mais aussi d’Éric Bellion (Commeunseulhomme Powered by Altavia) et de Benjamin Ferré (Benjamin envoie le pépin) - qui ont profité d’un vent à plus droite et donc plus favorable que leurs adversaires de par leur positionnement plus à l’ouest -, ont également très bien tiré leur épingle du jeu, ces dernières heures. « Personne ne lâche rien. Les 50 derniers milles promettent d’être intéressants mais aussi bien fatigants. On va tous arriver bien éclatés. Pour ma part, je veux vraiment réussir à donner le meilleur de moi-même et du bateau jusqu’au bout ! », a promis Conrad Colman (Imagine) qui se bat avec Giancarlo Pedote (Prysmian Group), Damien Seguin (Groupe APICIL) et Arnaud Boissières (La Mie Câline) pour une place dans le Top 10. « La concentration est plus que jamais de mise. A l’approche de la pointe du Raz, il va y avoir des courants à jouer. Jusqu’au bout, il va falloir bien observer ce qui se passe sur l’eau et dans le ciel. Il va assurément y avoir beaucoup de paramètres à prendre en compte pour faire la plus belle trajectoire possible jusqu’à la ligne », a assuré Giancarlo Pedote.
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