Libre de choisir ma destination
« La liberté ? La liberté d’esprit ou la liberté de mouvement ou encore mieux, les deux ! Cela devient un vrai luxe. Quand j’ai entrepris mon tour du monde par les pôles à 21 ans, c’était ma première motivation. J'étais libre de partir quand je voulais, libre de choisir ma destination ou même d'en changer en cours de route si je voulais.J’étais aussi libre de prendre comme coéquipière une poule rousse malgré les théories récalcitrantes.
Mon hivernage au Groenland en autarcie, volontairement coupé du monde, était un épisode très intense, des souvenirs de survie inoubliables, où les sentiments de liberté et d’emprisonnement sont vraiment liés.
Dernièrement lors de mes deux transatlantiques à la rame, cette relation d’emprisonnement et de liberté m’est apparue encore plus claire. Cette fois-ci, calfeutré dans mon petit canot, et coupé (in)volontairement de toute communication avec la terre, l’aventure a pris tout son sens !
Le sentiment de liberté qui a découlé de mon « semi-naufrage » restera un épisode gravé à jamais en moi, et impossible à vous décrire.
Aujourd’hui avec mon projet course au large, la notion de liberté change car il y a des règles ! Ce n’est pas facile de se plier à des règlements, mais chacun reste quand même libre d’écrire sa propre histoire pour atteindre le seul objectif : parcourir le globe à la vitesse du vent ! Survoler les mers du sud et se sentir aussi libre qu'un Albatros. »